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27 mai 2007 7 27 /05 /mai /2007 13:11

On se souvient tous de l’image du cinéaste Maurice Pialat recevant, en 1987, une Palme d’Or « houleuse » au festival de Cannes, pour le film « Sous le soleil de Satan », réalisé d’après l’œuvre de l’écrivain catholique Georges Bernanos… j’avais dix ans…. le réalisateur barbu, magnifique, allait chercher sa récompense sous les sifflets et les huées de certains journalistes obtus dénonçant son « jésuitisme » et son attachement au classicisme de Bernanos…

 


"... je ne vous aime pas beaucoup..."


 

N’oublions pas, en ce dimanche solennel de remise des prix ( plus que quelques heures avant de connaître la « Palme »… ) que ce grand film de Pialat, « Sous le soleil de Satan », fut le dernier long-métrage français à être salué par le jury cannois… c'était en 1987...

 

 

 

Mais heureusement… Pialat n’est pas mort…  un documentaire émouvant lui est consacré : « Maurice Pialat, l'amour existe » par Anne-Marie Faux et Jean-Pierre Devilliers. Le film est présenté en sélection officielle, hors compétition. Maurice Pialat, né en 1925 et mort en 2003, était un grand cinéaste dont la place est restée vacante. De « L'amour existe » au « Garçu » en passant par « Nous ne vieillirons pas ensemble » , « A nos amours » ,  « Police » , « L'enfance nue » ..., il n'a cessé de raconter des histoires et des dialogues qui lui ressemblent. Marqué par une enfance modeste, se sentant mal aimé, il trimballera sa souffrance et son mauvais caractère, creusant ainsi sa mauvaise réputation. Les coauteurs de ce documentaire rappellent ses larmes de bonheur devant les files d'attente des cinémas des Champs-Élysées, lors de la sortie de « Nous ne vieillirons pas ensemble », justement. « L'idée d'être un cinéaste " marginal" lui était insupportable », lui qui était un provocateur dans l'âme, osant s'en prendre à la Nouvelle Vague, à l'exception de Godard. Ni laudatif ni polémiste, ce documentaire produit par sa femme Sylvie lui rend un bel hommage à travers un portrait richement étayé par de nombreux documents et témoignages, de Gérard Depardieu, Sandrine Bonnaire et beaucoup d'autres...





Maurice Pialat, l'arme au poing...

 

 

En remontant le temps, les réalisateurs explorent l'enfant blessé, l'homme et le père qu'il devint sur le tard, pour mieux expliquer l'artiste rare, et parfois compliqué. A l'arrivée, on se dit simplement qu'il nous manque et que, sans doute, il manque aujourd'hui encore au cinéma français.

 



 



"... Je ne vous aime pas beaucoup..."

 



 

Ah et puis j'oubliais...

 

 

 

©AFP International - Samedi 11 Janvier 2003 - 10:01 - Heure Paris (471 mots)

France-cinéma

 

Décès du réalisateur Maurice Pialat (BIO-EXPRESS)

 

 

 

   PARIS, 11 jan (AFP) - Le réalisateur de cinéma Maurice Pialat, décédé à l'âge de 77 ans, a laissé une dizaine de films qui ont marqué le cinéma français par une recherche de l'authenticité à l’œuvre dans "Sous le soleil de Satan", "Van Gogh" ou "Nous ne vieillirons pas ensemble".   Salué par le producteur Daniel Toscan du Plantier comme une "des grandes pointures du cinéma" et l'héritier de Jean Renoir, Pialat était né en août 1925 dans le Puy de Dôme.   D'abord attiré par la peinture, il fréquente l'école des arts décoratifs, puis les Beaux-Arts. Il fera même l'acteur à l'occasion, pour vivre. On le verra par exemple dans "Que la bête meure" de Claude Chabrol en 1969.   Il se lance dans le cinéma en 1958 et son premier court-métrage, "L'amour existe" (1960), obtient le prix Louis Delluc et un autre prix à Venise.   Maurice Pialat travaille ensuite pour la télévision avec un autre court-métrage, "Janine" (1961), sur un scénario de Claude Berri, puis "Maître Galip" (1962), et réalise un feuilleton remarqué, "La maison des bois" (1970/71).   En 1967, il tourne "L'enfance nue", son premier long métrage pour le cinéma. Il obtient la notoriété avec son deuxième film, "Nous ne vieillirons pas ensemble", en 1972, avec Jean Yanne et Marlène Jobert.   Il enchaîne avec "La gueule ouverte" (1974), "Passe ton bac d'abord" (1978/79). Puis viennent "Loulou" et ses blousons noirs (1980, avec Gérard Depardieu et Isabelle Huppert), "A Nos amours" (1983, avec Sandrine Bonnaire et lui-même dans le rôle du père). Un rôle qu'il a toujours tenu derrière la caméra, au grand dam de ses acteurs et surtout de ses actrices.   Suit "Police" avec Sophie Marceau en 1985 et "Sous le soleil de Satan" avec Gérard Depardieu et lui-même, toujours dans le rôle d'un père, spirituel cette fois. Inspiré du roman de Bernanos, le film remporte la Palme d'or à Cannes en 1987.   "Si vous ne m'aimez pas, je peux vous dire que je ne vous aime pas non plus", avait-il lancé alors qu'il était sifflé par une partie du public lors de la remise de la Palme.   Son "Van Gogh" enfin (1991), qui le fait entrer définitivement dans le panthéon des grands réalisateurs, est un hommage à la peinture, sa première passion, avec un Jacques Dutronc, particulièrement inspiré, dans le rôle titre.. Il réalise enfin "Le garçu" en 1995. 

 

ad/jmg/pc/st/dfg


 

 

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5 avril 2007 4 05 /04 /avril /2007 22:12

Rien de spécial à célébrer cette année concernant le vieux bouc Michel Simon ( 1895-1975 ), rien à fêter… juste l’envie de le saluer sur le web et de rendre hommage à cet immense acteur  français.


 

Michel Simon ( à gauche ), Simenon, Fernandel

 

 

 

Il disait de lui : « Je suis né en 1895, et comme un malheur n’arrive jamais seul, cette année-là les Frères Lumières inventaient le cinématographe »…


 

 

 

 

 

 

 
 
 

Extrait de "Fric-frac"

 

de Claude Autant-Lara & Maurice Lehmann, 1939

 
Arletty, Michel Simon, Fernandel…

 

 

 

 

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