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14 décembre 2007 5 14 /12 /décembre /2007 00:22
clay.jpgLes médias n’en feront certainement pas un fromage, demain, mais l’acteur et chanteur Philippe Clay vient de mourir. Voilà une bien triste nouvelle. L’animal s’était distingué, notamment, par plusieurs chansons « anti-contestataires » peu après Mai 68, qui lui avaient valu la dignité honorifique de « chanteur de droite ». C’est notamment avec la complainte « Mes universités » ( 1971 ), qu’il avait exprimé sa réticence à l’égard du mouvement étudiant gauchiste : « Mes universités / C'était pas Jussieu, c'était pas Censier, c'était pas Nanterre / Mes universités / C'était le pavé, le pavé de paris, le Paris de la guerre »


On lui doit également le générique de la série tv « Les brigades du tigres » ( mais si, vous savez : « M’sieur Clémenceau, etc. »), ainsi qu’une interprétation inoubliable de la chanson « Monsieur William » de Jean-Roger Caussimon et Léo Ferré. L’animal avait aussi été un acteur de Pierre Schoendoerffer…





Mini-bio :

L'interprète de "Mes Universités", chanson qui lui avait valu d'être catalogué à droite, avait joué pour la dernière fois au théâtre l'an passé dans "L'escale" de l'Autrichien Paul Hengge au La Bruyère à Paris. Son dernier film était "Là-haut" de Pierre Schoendoerffer en 2004. Enfin, il apparaissait dans la série télévisée "La commune", diffusée actuellement sur Canal+.
Outre "Mes Universités", sa chanson la plus connue, il avait notamment interprété "La complainte des apaches", générique de la série TV "Les brigades du Tigre" (musique de Claude Bolling).
Philippe Clay, né Philippe Mathevet le 7 mars 1927 à Paris, a commencé à chanter au lendemain de la guerre, après avoir remporté un concours amateur auquel l'avaient inscrit des copains au café "La colonne de la Bastille".
Avec pour tout bagage quelques leçons de comédie, il se lance dans la chanson. Mais sa carrière ne débute vraiment qu'en 1953, lorsqu'il rentre de trois ans en Afrique du Nord où, dit-il, "j'avais rodé un vrai répertoire avec quinze chansons". Il connaît son premier "tube" avec "Le noyé assassiné", chanson écrite pour lui par Charles Aznavour.
"Les voyous", "Festival d'Aubervilliers" et "Le danseur de Charleston" sont aussi des succès.
Philipe Clay promène sa longue - 1,90 m - et maigre silhouette dans les plus grands cabarets où il interprète Charles Aznavour, Claude Nougaro, Jean-Roger Caussimon, Boris Vian, Serge Gainsbourg, Jean Yanne, Léo Ferré, Jacques Datin, Jean-Claude Massoulier ou Bernard Dimey, qui sont ses amis.
Il sera balayé par la vague yéyé des années 60 mais il refait surface après Mai 68, avec quelques chansons anti-contestataires. "Mes Universités", qui oppose l'esprit de Mai 68 à celui de la Résistance, le situe clairement à droite, d'autant plus qu'il s'engage au RPR.
Pour lui, sa chanson a été "politisée". "Or +Mes Universités", c'est une chanson autobiographique. A 15 ans et demi, je suis parti me battre précisément contre le fascisme", souligne-t-il.
Artiste touche-à-tout, amateur de livres, de vieilles pierres et de bowling, Philippe Clay, marié et père d'un enfant, s'essaie également au cinéma et à la télévision, tournant dans une trentaine de films et de nombreux feuilletons et téléfilms.
Au cinéma, il est souvent abonné aux seconds rôles. Sa silhouette lui vaut cependant d'incarner Valentin le Désossé dans "French Cancan" de Jean Renoir (1955). Deux ans plus tard, il est Clopin Trouillefou, roi des voleurs, dans "Notre-Dame de Paris" de Jean Delannoy, au côté de Gina Lollobrigida et d'Anthony Quinn.
A la télévision, l'interprète de "La quarantaine" et de "Cigarettes, whisky et p'tites pépées" apparaît notamment dans le feuilleton "Le chevalier de Pardaillan" (1985), "Le Gerfaud" (1988) ou "La Grande Béké" (1998).
Mais c'est la scène qui, dit-il, lui procure "le plus de plaisir". Don Quichotte (1966), Monte-Christo (1975), "Le barbier de Séville" (1988), "L'aiglon" (1993) ou "Visites à Mister Green" (2001) témoignent de l'éclectisme et de la vitalité d'un artiste qui aimait cependant se dire d'"une fainéantise maladive".


(source de la bio : afp )



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commentaires

J
Comment ne pas s'incliner devant un precurseur! l'homme qui annonca  Gainsbourg!Son physique, ses paroles,Mauvois annee decidement apres Fred Chichin, Clay.Vous avez biemn le Bonjour Monsieur William.J.L.J di Costanzo
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